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XIXe siècle |
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En 1802, le chimiste et industriel américain-français Éleuthère Irénée du Pont (1771-1834), qui a appris la fabrication de la poudre et des explosifs avec Antoine Lavoisier, fonde une fabrique de poudre dans le Delaware, sur la rivière Brandywine, connue sous le nom de E. I. du Pont de Nemours and Company. La Révolution française avait forcé sa famille à déménager aux États-Unis. Voulant tirer le meilleur parti possible de la poudre, du Pont est vigilant sur la qualité des matériaux qu'il utilise. Pendant 32 ans, du Pont est président de E. I. du Pont de Nemours and Company, qui finit par devenir l'une des entreprises les plus importantes et les plus prospères en Amérique.
Tout au long du XIXe siècle, les chimistes sont divisés entre ceux qui suivent la théorie atomique de John Dalton et ceux qui ne la suivent pas, comme Wilhelm Ostwald (1853-1932) et Ernst Mach (1838-1916). Bien que les partisans de la théorie atomique comme Amedeo Avogadro (1776-1856) et Ludwig Boltzmann (1844-1906) fassent de grands progrès pour expliquer le comportement des gaz, le différend n'a été définitivement réglé qu’à la publication, en 1905, de l’explication théorique du mouvement brownien par Albert Einstein (1879-1955), explication confirmée ensuite par les expériences de Jean Perrin (1870-1942).
Bien avant que le différend n’ait été réglé,
beaucoup ont déjà appliqué le concept de l'atomisme à la chimie. Un
exemple important est la théorie ionique de Svante Arrhenius
(1859-1927), qui émet des idées sur la structure atomique qui
n’ont pas été développées entièrement avant le XXe siècle. Michael Faraday
est un autre chercheur précoce dont la principale contribution à la
chimie est l’électrochimie, dans laquelle on démontre,
entre autres, que pendant l’électrolyse, ou l’électrodéposition,
une certaine quantité d'électricité est associée à une certaine
quantité d'éléments chimiques. Ces résultats, comme ceux des pressions
partielles de Dalton, sont les premiers indices de la nature atomique
de la matière.